mardi 8 janvier 2013

Câblage

Le câblage n'est pas des plus compliqués, pour autant que l'on procède méthodiquement et minutieusement, et que la conception en amont permette de le réaliser de façon cohérente.

Choix des fils

Voici les types de fils que j'ai utilisés:
  • alimentations: Pour les lignes souples alimentant les PCBs et les panneaux, du fil multibrins 0.5mm2, très souple (mais semble malheureusement épuisé). Pour les lignes sur les panneaux, du fil plein Kabeltronik 0.8mmØ.
  • fils de liaisons: pour toutes les liaisons simples non-blindées, le même Kabeltronik en 0.5mmØ.
  • blindés: du fil simple Sterner 0.14mm2 ou du double selon les modules. Il présente l'avantage d'être assez souple et la gaine est de petit diamètre (2.4mmØ pour le simple, 3.8mmØ pour le double).
  • Pour les passages entre les deux parties,
    une lame de laiton munie de
    mousse synthétique serre les fils
  • passage entre les deux parties: pour passer de la valise au couvercle, j'ai utilisé quelques blindés 2X (ci-dessus), et des nappes. Pour le fil simple une nappe Sterner 8X, et une nappe blindée BKL à quatre gaines.
On peut débattre longtemps de l'utilisation de tel ou tel autre matériel, fil unique ou multibrins... J'ai opté pour les fils pleins plus par défaut pour une erreur de commande que par choix délibéré, mais sans regrets. Je n'ai pas trouvé de blindés plus fins, comme ceux de l'original ou vus sur d'autres machines (j'avais récupéré il y a longtemps quelques torons d'une copie de Farfisa qui partait à la casse. Ils m'ont souvent servi).  Il y a peut-être le Mogami, assez onéreux, mais je ne l'ai découvert qu'après coup. Les fils de 2-3mm de diamètre de gaine, bien que raisonnablement fins, sont assez difficile à tirer proprement parfois, surtout pour les parties plus exiguës comme la matrice.


Préparation, quelques marquages pour les
alimentations

 

Câblage


Tous les fils ont été marqué à l'aide de gaine thérmo, numéro de board et de ligne correspondants à l'original.

Alimentations
 J'ai commencé par les alimentations, +12V en rouge, -9V en bleu, masse en noir. Le fil rigide à une bonne tenue et aide ainsi à tracer des chemins propres et clairs, auxquels il sera facile d'ajouter les fils plus fins/souples.

J'ai privilégié le câblage en étoile: des lignes séparées partent de la carte d'alimentation pour attaquer chaque modules et les panneaux haut et bas. Là aussi, les lignes arrivent en un point puis sont distribuées en évitant au maximum le câblage en série. Il s'agit tout de même d'un compromis, car on ne peut placer plus de trois ou quatre fils sur une même borne de potentiomètre.

Signaux et contrôles
Tout devient vite confus, d'autant qu'il est difficile d'arranger et de fixer les fils provisoirement. Il faut donc veiller en avançant à les faire passer en respectant la "maille" (dessus - dessous) pour ne pas avoir de surprise par la suite.
Les fils sont ensuite rassemblés en torons à l'aide de brides nylon. J'ai également utilisé quelques supports autocollants pour torons de ce type.




 



Masse
Celle de chaque carte passe ensuite au connecteur D-SUB, puis aux blindages par un fil étamé soudé sur le PCB. Pour l'instant, aucune n'est reliée à un rail en plus sur les panneaux. De même, tous les blindés arrivant à la matrice ne sont pas connectés entre eux. Les parties métallique de l'appareil se sont reliées qu'à la terre. Notez que l'anodisation des panneaux isole suffisamment la surface pour que le voltmètre indique une résistance infinie lorsqu'on y applique les pointes, donc à ne pas utiliser comme vecteur de masse. Du coup, aucun élément du panneau n'y est relié électriquement, comme par exemple les jacks.


le résultat peut sembler chaotique à mesure que
l'on ajoute des lignes
assez propre au final

Alternatives

Je mentionne ici tout de même quelques choix à faire, et les solutions que je n'ai pas retenues.
Les slots (carte enfichable)
Comme sur l'original. Au moment de concevoir les PCB, je n'avais pas trouvé les slots originaux, relativement obsolète, ni un nombre de pistes qui me convenait (canaux supplémentaires pour les mods). Mais ça reste un bon choix: la carte est facilement amovible, pas de connecteur à souder sur celle-ci...
Les D-SUB
Assez solides, facilement enfichable également. Il faut toutefois prévoir une platine pour la base d'accueil.
Les connecteurs simples
De type Molex par exemple. Ils sont utilisés pour de nombreux projets (voir les liens ci-contre). De nombre de lignes variable, ils permettent d'avoir un connecteur par module ou par chemin de câble. Il existe également des modèles de connexion de PCB. On peut même connecter les éléments des panneaux (pots, switches) grâce à ce genre de plaquettes.
Il peut toutefois être fastidieux et extrêmement délicat de fixer les cosses sur les fils, puis sur les connecteurs. Des outils dédiés existent, mais coûtent en général démesurément cher.
Pour ma part, je n'en ai utilisé que pour les lignes d'alimentations des cartes, des Molex MicroFit 3 pôles.
Torons à la façon EMS
Le résultat est très joli. Sans autres commentaires...